Mon Bac Blanc (sisi)

Mon grand-pére me contait souvent cette histoire, celle d'un héros celte ayant fait couler des riviéres de sang et ayant laisser derriére lui des familes sans pére... Cette histoire dont seule la terre encore rouge sait si elle est vérité ou légende...
Alguth, aprés de nombreuses batailles remportées pour son Roi en terre celtique, se dirigeait sur sa fidèle monture musclée mais fine, en direction du Pays d'Osolth pour ce qui devait etre sa derniére bataille.
Alguth avait, pour ce combat, revétu la cuirrasse d'or que son pére lui laissa aprés sa mort. Casque sur la téte, sa fidéle épée Alinca affutée comme jamais et sa lourde hache fixée sur son dos, il était prét, voué a se battre et a laisser jusqu'a la derniére goutte de son sang.
Aprés deux jours de voyage, Alguth se tenait là. Face à lui des dizaines, non des centaines d'hommes armés comme des bétes, dents acérées et mains sur le fourreau. Dériére eux, l'objectif d'Alguth, le Roi ennemi, mais surtout le meurtrier de son pére.
Une premiére vague d'hommes s'élança, Alguth détacha sa hache, son bras semblait se mouvoir indépendament de sa pensée. Un à un, deux à deux, les hommes d'Osolth étaient tranchés, tués, découpés sous le poids de la haine, du désir de vengeance d'Alguth. Aucun signe de fatigue, aucune blessure, la pauvre goutte de sueur qui coulait sur son front contrastait avec les flaques de sang laissées par ses adversaires.
Une deuxiéme vague s'abatti sur Alguth, encore le meme récital, les morceaux de chair gisaient sur le sol avec au dessus d'eux un homme qui n'en était plus un, un surhomme, un héros. La troisiéme et la quatrième vague connurent le meme triste sort et cette terre était devenue le plus grand abatoir du monde.
Le moment du vrai combat sonna, Osolth s'avança, une épée dans chaque main, prét a lutter pour sa vie.
Ils restérent un long moment l'un en face de l'autre, leur regard se croisaient. Le soleil tombait, le ciel avait revétu pour l'occasion un voile pourpre, légérement moins rouge que celui choisit par la terre. Chacun descendit de sa monture, ces innocentes créatures rendus témoins d'un massacre sanglant.
Alguth s'élança le premier, porté par son désir de vengeance, rapide malgré sa lourde hache. Les premiers coupes furent rudes,Osolth semblait dominer. D'une main il parait, de l'autre il ripostait, de cette maniére il brisa la hache du héros. Repoussé a une dizaine de métres, Alguth sortit Alinca de son fourreau. Les derniers rayons du soleil rendaient la lame brillante d'une lueur rouge, la meme qui flambait dans les yeux du guerrier celte.
Osolth, en confiance, attaqua, mais les coupes d'Alinca étaient beaucoup plus fluides, plus précis, plus tranchants que ceux donnés par la hache. L'ennemi reculait, sa mort semblait écrite. Alors, dans un geste presque inhumain de détresse, il lança une de ses épées a l'aveugle. Par chance, ou par malchance pour Alguth, ce jet coupa le bras droit du celte. Osolth, touché par la fatigue, se défendait comme il le pouvait face a la rage d'Alguth. Les deux combattants étaient a bout de souffle, le duel touchait a sa fin. Ce n'était plus pour la vengeance mais pour l'honneur qu'il se battait... Poussé dans ses derniers retranchements, notre héros porta un coup décisif a l'ennemi. Le buste tranché, Osolth tomba, genoux a terre, il était battu...
Mais Alguth chuta lui aussi sur cette terre pourpre. Le saignement provoqué par la perte de son bras l'ennema rejoindre son pére au pays des morts.
On dit souvent que c'est aprés la mort qu'on devient une légende, par conséquentl Alguth l'a été dés sa victoire, si nous pouvons l'appelée ainsi...